REGIONALISME

SAVOIE - DAUPHINE - LYONNAIS

"RECHERCHES HISTORIQUES SUR LES ENVIRONS DE BOURGOIN (Isère)" de Louis Fochier
RHBO, 2008, 12 x 20, 238 p., 36 €

"ESSAI SUR LES ORIGINES DES CHATELAINS ET DES MANDEMENTS EN DAUPHINE" de G. Letonnelier
EOCD, reed 2003, 16 x 25, 60 p., 38 €

"LES CANUTS OU LA DEMOCRATIE TURBULENTE, Lyon, 1831-1834" de Ludovic Frobert.
CANUTS, 2009, 14,5 x 21, 224 p., 25 €
Au lendemain de la révolution de 1830, les canuts de Lyon créent un organe original, l'hebdomadaire L'Écho de la fabrique. Durant une cinquantaine de mois, semaine après semaine, les chefs d'atelier et les ouvriers de l'industrie de la soie vont s'entendre, s'informer, débattre. Leur but : tenter d'adapter la Grande Fabrique, organisée sur le modèle de la manufacture dispersée, à l'évolution industrielle en cours. C'est là, pour eux, la seule façon de préserver leur autonomie et leur liberté. Face aux canuts, les « experts » du temps soutiennent, sous couvert de concurrence internationale et d'essor technologique, que les expériences de régulation démocratique mises en oeuvre jusque-là dans la Grande Fabrique sont désormais obsolètes. Évolution de l'économie oblige, ouvriers et chefs d'atelier seront délocalisés dans les campagnes et rassemblés au sein de manufactures concentrées, où leur travail sera rythmé par un triple impératif industriel : spécialisation, concentration, hiérarchisation. C'est contre cette expertise que se lèvent les canuts. Les armes à la main, lors des révoltes tragiques de 1831 et 1834, scandées par le mot d'ordre : « Vivre en travaillant, mourir en combattant. » Mais aussi, voie méconnue de la contestation, en défendant dans leurs journaux les solutions imaginées dans le cadre de l'économie d'atelier, à leurs yeux aussi politiquement cruciales qu'économiquement efficaces. C'est cette prise de parole, éclipsée par les insurrections, que redécouvre ce livre.

"HISTOIRE DE MORESTEL" du Chanoine A. Auvergne.
MORES, 2009, 13 x 21, 312 p., 38 €
Histoire des seigneurs et seigneuries de cette ville du Dauphiné, ses rapports avce la savoie et une grande quantité de renseignements biographiques et genealogiques qui combleront l'historien comme le curieux.

"LES DURIEU en Beaujolais, Notes généalogiques"
DURI, 2007, 16,5 x 23,5, 152 p., réimpression de l'édition de Lyon 1910, 49 €
Histoire et généalogie très détaillée de cette famille originaire d'Arbuissonnas dans l'arrondissement de Villefranche sur Saone.

"HISTOIRE DE L'ABBAYE DE BONNEVAUX, de l'ordre de citeaux au diocèse de Vienne (Isère)" de l'Abbé M.F. Chuzel
HABO, reed 2004, 16 x 25, 216 p., 45 €

"MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE FERLAY, 1000 ans d'histoire" de P. Ferlay
FERL, 2009, 16 x 24, ill. couleur, 342 p., 30 €
Un millénaire d’histoire familiale qui s'étend sur les provinces du Dauphiné, de la Savoie et du Lyonnais, une région tourmentée par les rivalités seigneuriales, la guerre de cent ans, les mauvaises récoltes et la peste noire. Cette monographie est à la fois une généalogie et un essai historique de la famille éponyme, en particulier sur la période du Moyen-âge. De nombreuses anecdotes extraites de cartulaires et de fonds d'archives sont livrées au lecteur. Des ancêtres Ferlay ayant déménagé autrefois, le lecteur pourra aisément, grâce aux indications du livre, retrouver le chaînon manquant qui les relie à cette ancienne famille. Quant aux amoureux du passé et aux historiens, ils puiseront dans cette monographie riche en précisions des informations utiles sur les villages d'Hauterives, Tersanne, Yzeron, Sathonay, Miribel, Montluel et Vonnas. Une chronique détaillée, des faits politiques de la région est présentée afin que le lecteur puisse comprendre les mœurs de cette époque reculée. L'histoire des nobles Ferlay est aussi explicitée en relation avec cette chronique ; il est essentiel de la lire attentivement pour mieux s'immerger dans le passé et comprendre la vie des gens. Cet ouvrage devrait toucher toute personne s’intéressant à la généalogie et soucieuse de connaître l'histoire de ses ancêtres ; une méthode efficace est également livrée au chercheur.

"LA VERITABLE HISTOIRE DES MOUSQUETAIRES et quelques mousquetaires dauphinois" de Henry Rousset
VHMO, reed 2006, 20 x 25, 20 p., 28 €

"A COR ET A CRI, UN FIEF EN FOREZ AU MOYEN AGE, ROCHE LA MOLIERE DES ORIGINES A LA FIN DU XVIe SIECLE" de Jean-Claude Saby
RLM1, 2000, 16 x 23,5, 182 p., 25 €
Origines historique et étymologique de Roche-la-Molière
- histoire du fief et des familles qui en ont été les possesseurs - vie quotidienne au XVe et XVIe siècles.
- Histoire des mines de charbon à Roche au Moyen Age (dès 1322)
- fiscalité et rapports des habitants entre eux et avec leur seigneur
- vie religieuse et paroissiale
- techniques d'exploitation du charbon
- le château - documents iconographiques et historiques etc…

"OMBRES ET LUMIERE, L'ANCIEN REGIME DANS LA REGION DE SAINT ETIENNE DU XVIIe SIECLE A L'ERE INDUSTRIELLE" de Jean-Claude Saby
RLM2, 1992, 16,5 x 24, 312 p., 41 €
Les FLORENTINS à Roche-la-Moliére : étude approfondie de la grande et puissante famille CAPPONI (nombreux portraits)
- La vie des habitants de Roche au XVIIe et XVIIIe siècle : vie économique, sociale, religieuse
- Les derniers seigneurs de Roche-la-Moliére : déclin de !a fonction « seigneuriale », les droits féodaux et leur disparition
- L'exploitation du charbon au XVIIIe siècle : technique d'exploitation, les moyens de transport, la célèbre « Concession » des mines de Roche = sa naissance, sa disparition.
- Jacques Neyron et son entreprise (marchand de rubans) : grande famille stéphanoise,
bourgeois éclairé, grand humaniste…
- La REVOLUTION : son vécu dans le quotidien, rédaction des Cahiers de doléances… le cauchemar
- Naissance d'une commune et enfantement du monde industriel : les vicissitudes, les premiers administrateurs, la population de Roche au milieu du XIXe…

"LES ANCIENS CHANOINES-COMTES DE LYON" de L’Abbé Vachet
ACCL, 2009, 16 x 24, 396 p., 60 €
Cet ouvrage d’un grand intérêt historique et généalogique dresse également la liste des Rois ou Princes reçus Chanoines-Comtes d’honneur ; la liste des Souverains Pontifes, des 25 cardinaux et des 130 archevêques ou évêques qui furent Chanoines-Comtes ; la liste des Doyens ; la liste des terres ou propriétés foncières appartenant au Chapitre ; la liste des 81 paroisses à la collation du Chapitre ; la description des armoiries des Chanoines-Comtes de Lyon ainsi que la liste chronologique des Chanoines-Comtes (du Xe au XVIIIe siècle).
Table des noms cités

"NOTES HERALDIQUES ET GENEALOGIQUES CONCERNANT LES PAYS DE LYONNAIS, FOREZ ET BEAUJOLAIS" de W. Poidebard
NHFB, 1896, réédition 2006, 14 x 20, 242 p., 60 €
Recueil de 504 blasons et notes généalogiques sur les familles du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, accompagné d'un index de plus de 1 500 noms. Cet ouvrage, d'un grand intérêt tant héraldique que généalogique, complète et rectifie les renseignements de l'Armorial des Généralités ; il rassemble plusieurs centaines de blasons inédits ou présentant de notables variantes avec ceux déjà publiés, recueillis sur des cachets armoriés, des lettres de noblesse, des chartes de, mariage, des peintures ou bien encore des pierres sculptées. Il est également un complément précieux à l'Armorial Général du Lyonnais, Forez et Beaujolais, dressé par André Steyert et publié en 1860.
Table des noms cités

"LES ELITES GRENOBLOISES DES LUMIERES A LA MONARCHIE DE JUILLET, noblesse, notabilités et bourgeoisie 1760-1848" de Sylvain Turc
ELGR, 2009, 16 x 24, 580 p., ill. couleur, 38 €
La Révolution française "changea tout dans les provinces reculées" du Dauphiné, jugeait Stendhal dans sa « vie d'Henry Brulard ». L’affirmation semble bien péremptoire, tout au moins si on l'applique à la société grenobloise de la fin du siècle des Lumières. Elle méritait une vérification concrète. L’évolution des milieux dominants de la capitale des Alpes témoigne-t-elle d'une rupture ou d'une continuité au temps des révolutions politiques et des prémices de l'industrialisation? Ce livre d'histoire sociale tente d'apporter des réponses à ces interrogations en reconstituant les contours d'une élite urbaine au tournant de l'Ancien Régime et du XIXe siècle. Fondé sur des méthodes attentives aux trajectoires sociales des individus comme aux facteurs plus généraux des transformations sociales, l'ouvrage analyse les modes de domination et de reproduction d'élites riches de capitaux de toutes sortes, mais dépendantes de processus historiques qu'elles maîtrisent difficilement dans la longue durée. Se dévoile finalement à Grenoble, à l'aube de la Révolution de 1848, un ordre bourgeois dont nous sommes les héritiers, mais dont il ne faut pas masquer la puissante singularité, résolument préindustrielle, mais déjà distante des sociétés d Ancien Régime.

"LES PERES DE LA PATRIE, La société parlementaire en Dauphiné au temps des lumières" de Clarisse Coulomb
PPD, 2007, 15 x 24, 320 p., 35 €
Comment l'envoi du parlement de Dauphiné en exil, le 7 juin 1788, a-t-il pu provoquer l'émeute sanglante de la population grenobloise? Et surtout, pourquoi cette célèbre journée des Tuiles a-t-elle été suivie de l'union des trois ordres de la province, réclamant la convocation des Etats généraux et le rappel des Etats provinciaux, avec le doublement du tiers, ce qui est un programme unique en France? Ce livre propose une relecture des origines de la Révolution à travers le rôle joué par le parlement de Dauphiné trop souvent minoré au profit des hommes du tiers comme Mounier ou Barnave. Loin d'une seule histoire politique, à la manière de Jean Egret, l'auteur articule l'analyse socio-économique à l'analyse culturelle et politique. La société parlementaire dauphinoise ainsi révélée apparaît moins comme une caste en déclin, crispée sur ses privilèges, que comme une société largement ouverte tant aux élites nouvelles qu'aux idées des Lumières.

"ARMORIAL ET NOBILIAIRE DE L'ANCIEN DUCHE DE SAVOIE (1863-1944)", du Comte E. Amédée de FORAS,
Réédition, sous forme de DVD, des 6 volumes in-folio. tirage très rare, 310 exemplaires. Le plus beau des nobiliaires francais, tant par la typographie que pour les illustrations, et un des meilleurs. La documentation rassemblée par Amédée de Foras entre 1860 et 1899 représente 60 à 80 mètres linéaires d'archives conservées au chateau de Menthon; C'est une des principales sources de l'histoire de Savoie. Ce magnifique ouvrage concerne non seulement les familles francaises savoyardes, mais aussi de très nombreuses familles italiennes et suisses.
175 €

"RECHERCHES HISTORIQUES SUR LA COTE SAINT-ANDRE" de L. Clerc-Jacquier
COSA, 2008, 13 x 20, 182 p., 38 €
Sommaire de l'ouvrage : préface ; précis historique : coup d'oeil sur la plaine de la Côte, temps antérieurs à la Côte. la Côte sous les comtes de Savoie. la Côte sous les rois-dauphins, la Côte au temps des protestants, la Côte pendant et après 1792, la Côte ancienne, industrielle et commerçante : les maires de la Côte Saint André ; l'église paroissiale : l'église, le Chapitre régulier de Saint Ruf, série des curés de la Cote ; les monastères d'hommes Cordeliers et Récollets. le petit séminaire ; les monastères de femmes : Bernardines, Ursulines. Visitandines ; le chateau de la Cote Saint André ; notabilités côtoises.

"LES CHATEAUX & MAISONS FORTES DU VIENNOIS - BIZONNES" de F. Gauduel
BIZO, 2008, 13 x 21, 280 p., 38 €

"UN HONNETE HOMME EN SAVOIE AU SIECLE DES LUMIERES, l'intendant général André de Passier (1702-1784) et sa famille" de Benoît Florin
HONET, 2005, 15 x 21, 190 p., 25 €
Les archives publiques de Savoie et de Haute-Savoie conservent une abondante correspondance permettant de bien connaître l'action de André de Passier en qualité d'intendant des provinces du Genevois et du Faucigny, et ainsi de mieux appréhender la modernité de cette fonction. Mais ce haut fonctionnaire du Roi de Sardaigne, par ailleurs ancien jésuite, a également rédigé à titre personnel des "mélanges" sur des sujets variés, et des mémoires.

"LES ANCIENS MANDEMENTS DE VIRIEU, CHABONS, MONTREVEL ET DU PASSAGE" de l'Abbé Augustin Lagier
Réf MANV, 2006, 100 p., 13 x 20 cm, 25 €
réimpression de l'édition de Grenoble (1890).

"LA FAMILLE DE VIRIEU, UN MILLENAIRE EN DAUPHINE" de Jean-Francois Loo.
FDVD, 2005, 470 p., 21 x 29,7, illustré, 48 €
cet ouvrage de genealogie, de biographies et d'histoire intéressera certes en premier lieu les membres de la famille de Virieu et les familles alliées, mais également tout ceux qui, en Dauphiné ou ailleurs, connaissent la place occupée par les Virieu depuis un millénaire dans notre histoire.

"CATALOGUE DES GENTILSHOMMES DU DAUPHINE", de Louis de La Roque et E. de Barthélemy
NBDR, 1863, réédition, 14 x 22, 240 p., 54 €

"DICTIONNAIRE genealogique historique et biographique DROME & ARDECHE" de Jules Villain
DGDA, réédition 2005, 2 tomes, 16 x 24, 966 p., 100 €
Le livre de référence sur la genealogie de la Drôme et de l'Ardèche. Nombreuses photos, gravures, blasons...

"ARMORIAL HISTORIQUE DE ROMANS", d'Ulysse Chevalier
AHRO, 1887, réédition, 15 x 22, 258 p., 54 €

"LES MAISONS FORTES DU DAUPHINE" de J.J.A. Pilot.
MFD, 2005, reprint, 11 x 18, 212 pages, 42 €

"LES VILLES DU DAUPHINE AUX XVIIème ET XVIIIème SIÈCLES" de René Favier.
VDXV, 1993, 16 x 24 cm, 512 p., 25,92 €
Evoquant les relations entre Lyon et le Dauphiné, l'intendant de la province s'interrogeait en 1730 : «Le Dauphiné sera-t-il toujours malheureux parce qu'il est son voisin ?» Telle est aussi l'une des questions qu'aborde cet ouvrage à travers l'étude du tissu urbain dauphinois, dominé depuis le fin du Moyen Age par dix villes : Briançon, Crest, Die, Embrun, Gap, Grenoble, Montélimar, Romans, Valence et Vienne. Alors que les transformations de l'administration royale ne firent que confirmer les situations anciennes, le développement économique ne favorisa, au cours des XVIIIe et XVIIIe siècles que des promotions rares ou modestes : Bourgoin, Dieulefit, La Mure, Pont-de-Beauvoisin et surtout Voiron, la plus importante et la plus industrieuse de ces nouvelles cités. Toutes ces villes qui ne connurent le plus souvent qu'un essor démographique modeste, conservaient une notable proportion de ruraux. Sauf à Grenoble, l'éventail des métiers ne s'ouvrait guère, et la vie culturelle restait peu dynamique. À ce faible dynamisme répondait un espace provincial éclaté. Loin de s'organiser en un véritable réseau urbain, le Dauphiné se fragmentait en plusieurs espaces juxtaposés, plus ou moins bien hiérarchisés, que Grenoble parvenait mal à dominer. Vis-à-vis de la capitale provinciale, les autres villes ne fonctionnaient que comme des relais très imparfaits, et affirmaient même parfois une réelle autonomie économique et culturelle, que sanctionna le découpage révolutionnaire.

"LE TEMPS DES LIBERTES EN DAUPHINE, l'intégration d'une principauté à la Couronne de France (1349-1408)" de Anne Lemonde.
TELD, 2002, 16 x 24 cm, 440 p., 40 €
En ce 16 juillet 1349, c'est un bien jeune garçon, fort de ses douze ans, qui se voit confier la charge de prince du Dauphiné, sous le titre traditionnel de dauphin. Ce jeune garçon, c'est Charles, le futur grand souverain de France Charles V «le Sage». Pour l'heure, sa destinée royale est encore très lointaine: même s'il est l'aîné, il n'est que le petit-fils de Philippe VI. La toute nouvelle dynastie des Valois n'a pas encore franchi le cap de la première génération; elle le fera dans ce contexte du «temps des crises» que les historiens connaissent bien. En attendant, Charles reçoit sa principauté des mains - geste inédit - de son prédécesseur lui-même, Humbert II, à tort dénigré unanimement par l'historiographie, qui résume son action au seul Transport du Dauphiné à la Couronne de France. En une période difficile, la réussite d'une telle opération n'avait rien d'évident; elle fut pourtant exemplaire, conduite de main de maître par les grands conseillers de Charles V et Charles VI que furent les Marmousets. Une histoire que retrace ce livre est tout autant soucieuse de comprendre le phénomène institutionnel lui-même que les mécanismes qui l'animent. La démarche adoptée est celle d'une confrontation permanente entre le fait local, survenu dans ces pauvres montagnes ou leur avant-pays, et l'histoire de la monarchie, de ses structures et de la pensée politique qui y est attachée. Ce faisant, elle tente d'apporter sa pierre à l'histoire plus large d'une société dans laquelle contrainte, obéissance et liberté se contre-balançaient de façon équilibrée, au point d'apparaître comme des concepts absolument indissociables.

"GRENOBLE AU TEMPS DE LA LIGUE, étude politique, sociale et religieuse d'une cité en crise (vers 1562 - vers 1598) de Stéphane Gal.
GRLI, 2000, 16 x 24 cm, 630 p., 39,75 €
En rompant avec le représentant légitime du trône le 29 septembre 1589 en plein cœur des guerres de religion, la capitale du Dauphiné s'engageait dans la voie escarpée de la dissidence. Par quelle logique, à la fois rationnelle et irrationnelle, les esprits tourmentés mais prudents des habitants avaient-ils fini par un mettre un terme à leur loyalisme envers le roi, telle est la question centrale posée par l'auteur. C'est ce long cheminement qui mena une cité de l'obéissance à la dissidence, ainsi que l'extraordinaire palette des comportements humains face aux bouleversements politico-religieux que le livre met en lumière. Fragment par fragment, l'auteur reconstitue l'espace-temps d'une crise qui plongea les habitants de Grenoble dans des tourments et des angoisses, dans des engagements et des rejets. Il restitue une manière d'écrire l'histoire dans laquelle l'événement, ses contingences et les individualités ont un poids. Au fil des pages, Lesdiguières surgit ainsi comme l'acteur majeur de l'échec ligueur. Mais dans ce contexte de bruits et de fureurs, la rhétorique exceptionnelle du premier président Ennemond Rabot, humaniste épris de paix et d'unité, permet aussi de mieux comprendre les rêves et les projets des parlementaires dauphinois dans les dernières décennies des guerres de religion.

"LES SIRES DE GEX FACE A LA MAISON DE SAVOIE" Edition critique, traduction et présentation par Matthieu de la Corbière
Réf SIGE, 2001, 48 pages, 21 x 30 cm, 10,67 €
Enquête contre Girard et Nicod de Crassier, seigneurs félons en 1300.

LYONNAIS

RETOUR

ACCUEIL