"JEANNE D'ARC, BERGERE, PRINCESSE OU SORCIERE ?" de Micheline Peyrebonne,
"CHARLES III DE BOURBON, CONNETABLE DE FRANCE" de Jacques Chateau
"PHILIPPE EGALITE, Grand Maître de la révolution" de Hubert Lamarle
"LOUISE DE CONDE", de Claude-Alain Sarre
"LE BEAU DUNOIS ET SON TEMPS" de Michel Caffin de Merouville
"HUGUES de LOUBENS de VERDALLE, 1531-1595, Cardinal et grand maître de l'ordre de Malte", d'Alain Blondy
"JEAN de MONLEVADE, Pionnier de la sidérurgie brésilienne", de Robert Guinot
"LA COMMUNE ET L'OFFICIER, Louis-Nathaniel Rossel (1844-1871)", de Gilbert Maurey
"Pierre Simon de LAPLACE, un savant issu des Lumières", de Serge Sochon
"L'AMIRAL LACAZE (1860-1955), Ministre de la marine de la grande guerre" de Bertrand Larrera de Morel
"MEMOIRES INEDITS du Général Marquis de Balivières (1738-1821)" de Michel de Gouberville
"LAMOTHE-CADILLAC, le gascon qui fonda Detroit" de Jean Boutonnet
Au
moment où Louis XIV assoie son règne personnel et aménage Versailles, plusieurs jeunes nobles français, officiers de carrière, viennent s'établir en Nouvelle-France. Olivier Morel de La Durantaye est de ceux-là. Capitaine dans les troupes du régiment de Carignan, commandant du poste militaire et commercial de
Michillimakinac, seigneur-fondateur de deux seigneuries, La Durantaye et
Kamouraska, actif dans le commerce de la fourrure, membre du Conseil supérieur de la Nouvelle-France, il est tout cela. Auprès des autorités coloniales, il attire l'attention surtout comme homme de guerre. Ce livre n'est pas seulement l'histoire de sa vie. Il est aussi une fenêtre ouverte sur les agissements, les comportements des différents groupes sociaux que côtoie cet homme: autorités coloniales, notables, commerçants, notaires, censitaires. Il est une tentative d'exploration d'une période de notre histoire où le «rêve faustien», porté par l'homme du XVIle siècle, trouvait les conditions propices à son actualisation.
La vie de Jean-Guillaume Hide de Neuville, passionnée et passionnante, est un véritable roman d'aventures souvent pleines de danger. Ce petit-fils d'un réfugié politique écossais jacobite sera successivement agent de liaison entre les princes du sang exilés et leurs réseaux de renseignement en France, irréductible opposant à Bonaparte, conspirateur et comploteur sous le Consulat et l'Empire avant d'être exilé par Napoléon. Sous la Restauration, député de Cosne-sur-Loire et du département de la Nièvre, nommé baron par Louis XVIII, il deviendra ministre plénipotentiaire à Washington et ambassadeur à Lisbonne. Il sera enfin ministre de la Marine et des Colonies sous Charles X. A Sancerre, il était châtelain de "Lestang", propriété dont sa femme avait hérité de ses parents. Légitimiste farouche, il refusera avec éclat de prêter serment à "l'usurpateur" Louis-Philippe, abandonnera son mandat parlementaire et se retirera dans son chateau
Sancerrois pour préparer ses Mémoires. Ce qui ne l'empêchera pas, bravant les lois, d'être encore mêlé activement à deux aventures politiques peu banales.
La naissance et les dons exceptionnels de Louis Jules Barbon Mancini Mazarin le vouaient aux plus hautes charges de l'Etat. Mais la marquise de Pompadour, au nom d'une dérisoire rancune
personnelle, fit tout pour l'en écarter. Ce grand seigneur, qui possédait la deuxième fortune de France, fut l'ami de Louis XV et l'hôte fastueux des acteurs politiques, littéraires et scientifiques du XVIlle siècle. Ecrivain distingué par l'Académie française, petit-neveu de Mazarin, il sut comprendre et relater
l'œuvre de son oncle et émettre des jugements avisés et clairvoyants sur les événements et les hommes de son temps.
Trois ambassades lui furent confiées et non des moindres, avant d'être plus tard ministre sans portefeuille, conseiller du roi, durant les années 1788-1789. Refusant d'émigrer, il fut emprisonné aux Carmes durant la Révolution et échappa de peu à la guillotine, car son civisme et sa générosité lui attirèrent le respect de ses geôliers, puis la défense des membres de la section du Luxembourg qui avaient charge de l'accabler. Une hirondelle ne fait pas le printemps, écrivait-il pour la postérité. Plus habile que Bernis, plus
désintéressé que Choiseul, le dernier duc de Nevers est le reflet fidèle du XVIlle siècle raffiné, par sa grâce, sa courtoisie, son goût des lettres et des arts.